Flânerie


Vaincu par quelque ennui, je choisis une rue,
Une rue souffreteuse où rien n'est apparu
Que la moue de l'asphalte et la silhouette inerte 
De cette solitude à tous mes sens offerte ;

Rien que des chats errants, embroussaillés, fort maigres 
Et fuyant, par endroits, une odeur de vinaigre. 
Rien qu'un trottoir rugueux, des poubelles dodues, 
Bouteilles, duperies et peines confondues. 

Que fais-je ici, sans but, à vomir ce moment ?
Est-il lieu plus propice à tel ressentiment ?...
Lorsque j'aurai atteint le fond de cette impasse, 
J'aurai perdu mon temps, et la joie, et l'audace. 




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