Robert, maître-artisan

Il s'agit d'un poème-hommage au grand-père de Sandra, ma femme, ROBERT NAVARRO, décédé en 2017 à l'âge de 97 ans. Chaudronnier et ferronnier de formation, devenu prof de techno sur le tard, bricoleur invétéré et roi de la récup, il ne perdait jamais une occasion pour créer ou réinventer des objets, et ce jusqu'à la fin de ses jours. J'ai écrit ce poème peu avant son décès. Il a donc eu le temps de le lire.

Et ça perce, et ça cloue, ça rabote et ça scie,

Là-bas dans l’atelier, un bonhomme est assis

Au milieu des bouchons, des vis et des tenailles :

Infatigablement, il travaille, il travaille !

 

Vous l’avez reconnu, c’est papy Navarro,

Ne le dérangez pas, tenez-vous à carreau !

Restez à sa hauteur, observez l’art du maître,

Car dans quelques instants un bel objet va naître !

 

Pêle-mêle, bougeoirs, colliers, dessous-de-plat,

Plumiers, chaises, coffrets, tout cela mis à plat,

Porte-tout, porte-rien, barbecues, casse-tête,

En bois, en fer, en os, la matière est en fête !

 

Petits lits, petits pots, bagues, boucles d’oreilles,

D’une lampe ou d’un vase il fait une merveille ;

Sourire au coin du cœur et casquette à l’endroit,

Pour le bonheur de tous Robert se montre adroit !

 

Retenez ses idées, son talent, son courage,

Sa grosse voix amie, ses efforts à tout âge

Pour donner le meilleur à tous les gens qu’il aime…

Et mille autres raisons pour en faire un poème !

 

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