Pétards mouillés



J'habite peut-être une parcelle d'étoiles
- Corps céleste sans souplesse ni gravité
J'occupe un recoin de bonne volonté
Je traverse des zones de non-retour
En signe d'orage j'agrandis la foulée.


Couché sur un magma de plaintes sans suites
J'ai maintenu béantes les issues de secours
À force d'éclipses j'ai obtenu la plénitude de la nuit.


Quoi d'autre qu'un tapis de braises vives
Pour y asseoir les plaies de mes pieds
Je marche à l'envers de la masse
Appesanti par des années de légèreté.


Où sont les fusées d'antan
Où sont les pétards mouillés
Qui noircissaient le papier ordinaire
- J'étais ce triste artificier
J'étais ce papier ordinaire
Froissé dix-mille fois pour une stèle au soleil


Que me sert à présent d'écarter les lézardes
Pour que les plus gros vers y passent
Je n'attends plus rien du soleil
Qu'il me réchauffe un petit peu
Ai-je eu tort de couper les vivres
À mes désirs de rayonner
Le beuglement des vaches maigres
Était la voix qui m'aveuglait.


Trouverai-je un astre assez fuyant
Pour y receler mon univers
Fait de folles failles refoulées
Trouverai-je une infinie cascade d'eau pure
Qui précipiterait leur avenir



15 - 12 -16





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