Regret
Un calepin au fond d'une armoire
Marche avec une canne de verre,
Tandis que des fenêtres s'envolent flûtes et pipeaux
Qu'un chien rectangle avale.
Ainsi qu'une cascade d'œufs, s'étend le rouge de la colère à venir.
Les chacals sont installés depuis longtemps, portant à leur échine
La sympathie ancienne du luxe.
Et tu travailles, roue,
À brasser les rivières de vagues,
À brosser les tessons de neige,
Et tu t'inquiètes du fluide des Âges,
Chasse-gardée des éboueurs du Temps.
Sombre corridor vidé de gangrène, immense hangar désossé,
Ainsi se présente Demain sans que la terre soit retournée,
Sans les camions de la Honte,
Sans les citernes taries
Du Rire.
Fleur de maïs, graine de sésame, voici à quoi se résumera votre visage,
Hommes tristes, hommes forts, hommes-poissons.
Mais gare au huis clos, gare aux dragées de benzène,
Souffrez que la lumière brille encore, et ployez.
Vous et moi, nous arracherons le chiendent du jardin du voisin.
Et je m'éveille avec un plastron de figue au-dessus du crâne,
Les petits lézards pointent toujours leur tête au bout de mes orteils,
Entre ongle et peau.
Toutes les chèvres sont remontées, peu banales, avec leur chapeau enfariné.
C'est le temps du tambourin, de la garrigue fauchée.
Pas de militaires. Ravalées, les littératures.
Aussi précis qu'un coup de fourche dans un tas de fumier,
Aussi long que le développement lingual d'un caméléon à l'offensive,
Le Regret.
6 - 09 - 13
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