L'étreinte
Nous étions à l'aube d'un hémisphère de plénitude
Et nous soupirions après l'apaisement des éléments
Nous pensions exactes et quantifiables les données d'ivresse
Tandis que claudicantes s'avançaient les pendules de nos maux
Sur l'immense cercle de notre vital espace
Le Temps lui se maintenait droit comme la justice
Comme un bâton de maréchal
Comme un piquet d'honneur
Il avait froid
Jadis amoncelés en vermisseaux gluants
Nos états d'âme devenaient soupe indigeste
Violemment projetée sur nos faces béantes
Et avalée sans conscience
Sans souvenirs
Nous le voyions si bien cet horizon nouveau
Constellé d'exquises grâces
Aux éclats venus du Rire
Nos bras tendus en branches débonnaires
Se préparaient à l'étreinte panoramique
Nous y trouvions nos semblables
Ceux des premières heures
Ceux issus d'arc-en-ciel
Au gré de tempêtes anciennes
Nous les entendions se disputer les liesses cardinales
Que dégorgeaient chaque ligne plane
Chaque degré d'effort
Déjà offertes aux chaleurs futures
Nos paupières faisaient bonne figure
Et nos premiers pas de danse
Résonnaient léger dans nos boîtes crâniennes
Maintenant leurs froufrous
Cadençaient nos élans
27 mars 2024
Ça, c'est l'amour avec un grand A!
RépondreSupprimerIntéressant que vous l'ayez vu comme cela... Merci pour votre ressenti.
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