Rugby
Il s’agit d’un match international de rugby opposant les deux équipes les plus en vue du moment, au palmarès indiscutable. Un match qui attire un stade plein, plein de gens, plein de mains, plein de bouches, plein d'yeux.
Sur le terrain accourent des jambes fort musclées, fort grasses, à l’aspect de jeune jambon.
“Une bonne viande pour moi”, se dit la lionne, devant sa télévision.
Les spectateurs en ont pour leur argent : l’ambiance est festive, joyeuse, le score est très serré, le jeu est splendide, le suspense insoutenable.
C’est que l’enjeu est de taille : à lui tout seul il dépasse largement le stade, dont l’enceinte a pourtant été agrandie.
Parmi les joueurs un homme dépare : il semble de loin le plus âgé, il est petit, grêle et a gardé ses chaussures de ville.
On ne lui donne jamais le ballon, mais il court, il court, il court partout, sautille et virevolte à la manière d'un enfant dans une cour de récréation, y compris dans le camp adverse quand sa propre équipe est en attaque.
Cirées depuis deux jours, ses chaussures sont noires et pointent au quarante-et-un.

J'aurai aimé voir ce "Pierre Richard" du terrain!
RépondreSupprimerOui moi aussi, sans doute. Mais la lionne n'aurait pas eu envie de le manger. En plus, il chaussait du 41.
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