Oreillers verts
OREILLERS VERTS
Petite lune,
Jeune grenouille
Un peu fatiguée,
N’ira pas loin.
Elle trouvera les lundis
Coincés sous les fleurs de lin.
Et les petits noyers
Mouchettent les talus.
Douce aurore s’attarde,
Semble fureter.
Les truffes sont bien enfouies
Sous les oreillers verts.
Couinent les violons
Parmi les noirs vergers –
Celle qui coud est une araignée noire
Aux gros yeux verts.
Adossé aux paquets gris de la nue,
J’ai souhaité plus d’une fois tirer ma révérence,
Mettre mon deuil en apposition,
Et ma fortune, et ma fortune,
En épithète détachée.
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